Je viens avec mon chien au bureau !

Autre

A l’heure où les salariés reprennent tout doucement le chemin du bureau, après avoir télétravaillé durant de longs mois, la frontière entre les univers personnels et professionnels est devenue de plus en plus ténue… Ce qui pourrait (enfin, un effet positif de la crise) provoquer une subite accélération de l’évolution des codes en entreprise. Durant plusieurs décennies post révolution industrielle, tout ce qui était relatif à la vie privée (y compris les émotions !) restait à la porte du lieu de travail. Puis la sacro-sainte sphère professionnelle a commencé à lâcher du lest, notamment à la faveur de la Qualité de vie au travail – QVT… Des repères personnels ont investi les espaces pros : photos de familles, petits objets de déco, plantes vertes…
Alors pourquoi pas, dorénavant, admettre la présence d’un fidèle ami à 4 pattes ? Le moment n’est-il pas venu de se poser la question de la place de l’animal de compagnie dans l’entreprise ?…

Comment Scott a signé son premier CDI…

Partager ma vie de bureau avec mon chien… ? Personnellement, je n’y vois que du positif. Pour commencer, parlons de mon chien ! Jeune papa, j’avais pour ambition d’élever mon enfant avec un animal de compagnie, le chien me paraissant être le meilleur compromis entre proximité affective et interactions possibles. Cependant une question restait en suspens : que fera cette pauvre bête dans la journée ? La réponse s’est imposée à moi : elle sera avec moi ou ne sera pas ! Ni une, ni deux, j’en parle à mon boss… Sa réponse est immédiate : Ok ! Et me voilà, accompagné chaque jour par mon compagnon à quatre pattes au bureau. Résultat, Scott est devenu la mascotte de l’équipe, il a créé du lien entre les collaborateurs (qui se battent presque pour aller le promener…), une parenthèse de joie de vivre (chaque matin il vous saute dessus comme s’il ne vous avait pas vu depuis 10 ans).

Take Your Dog to Work Day

A l’instar de Scott, les animaux de compagnie admis sur le lieu de travail de leurs maîtres sont de plus en plus nombreux… Simple effet de mode ; ou moyen d’offrir un petit plus aux collaborateurs ? Cette seconde option est très probable, alors que les CHO (Chief happiness officer) rivalisent d’idées pour créer du bien être en entreprise et fidéliser leurs employés… Autoriser les salariés à venir accompagnés de leurs chiens peut être plus incitatif encore que le babyfoot ou le massage de l’après-midi !

Aux Etats Unis, ou est instauré une fois par an, le “Take Your Dog to Work Day” (la “Journée du chien au bureau”), environ 9 % des employeurs acceptent aujourd’hui les animaux de compagnie, un chiffre qui a doublé depuis 2014 selon le magazine USA Today (https://eu.usatoday.com/story/money/nation-now/2018/06/21/take-your-dog-work-day-more-than-one-day-event-some-businesses/714961002/)…

Un avantage proposé par l’entreprise devenu particulièrement apprécié par les salariés et un dispositif qui semble aussi profiter aux employeurs puisque – toujours selon USA Today – leur taux d’absentéisme diminue… Le géant Amazon, par exemple, encourage même ses salariés à venir au travail accompagnés de leurs chiens. Et, alors que l’animal bénéficie de friandises le matin en arrivant, le maître a, lui, droit à une pause quotidienne afin de promener son compagnon dans le square situé au pied des bureaux… La philosophie repose tout simplement sur le fait qu’un maître moins stressé sera plus productif.

Mais au fait, que dit la loi française ?

Hormis dans les secteurs de l’administration publique et de l’alimentation – pour des raisons de sécurité et d’hygiène bien compréhensibles – la loi ne prévoit pas d’interdiction concernant la présence d’animaux de compagnie sur le lieu de travail. Il revient donc à chaque entreprise de statuer sur cette possibilité qui est offerte ou non à ses salariés, et, le cas échéant, de cadrer ce droit dans le règlement intérieur de l’entreprise. Quoi qu’il arrive, l’employé reste responsable de tous les dégâts dont le compagnon pourrait être à l’origine : dégradations de matériel, morsure d’un collègue, endommagement de câbles etc.

Pour être couvert en cas de soucis, mieux vaut donc vérifier que la garantie responsabilité civile de son assurance habitation couvre les éventuels dommages provoqués par un animal domestique. Par ailleurs, les règles de bienséance recommandent, avant de « faire embaucher » son compagnon, non seulement de demander l’accord des collègues, mais aussi de veiller à ce qu’il soit propre, à jour de ses vaccinations, et qu’en aucun cas, il ne constitue pas un danger pour les parties prenantes de l’entreprise (salariés, clients, fournisseurs etc.).

Alors ; bonne ou mauvaise idée ?

Pour ma part, en dehors du plaisir que je partage à me rendre, chaque jour, en tandem au bureau, la tolérance dont mon entreprise a fait preuve, est vertueuse à de multiples égards :

– Elle témoigne d’une ouverture d’esprit que partagent tant le management que les collaborateurs ou même mes clients,
– Paradoxalement, cette présence animale renforce le lien humain et dynamise le collectif en améliorant l’ambiance, la communication et la cohésion.
– Scott dégage une aura positive et bienveillante qui se transmet auprès de tout le monde.

En conclusion, comme toute décision managériale, celle d’accueillir les compagnons canins des collaborateurs peut être très bénéfique pour la Qualité de vie au travail – QVT, pour autant qu’elle ait été pesée, réfléchie et cadrée. Au risque de me répéter : je n’y vois que du positif ;)

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